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DOREUR

RELIEUR DOREUR

Le relieur-doreur réalise la fabrication manuelle d’un livre à partir des feuilles imprimées. Il intervient dans différentes phases : brochure, reliure, dorure. Pour la dorure, il décore les couvertures de livres à partir de fines feuilles d’or. Le relieur-doreur travaille à la fois le papier, le cuir, le carton, la toile. Il peut intervenir aussi bien sur des livres anciens que récents.

Description des tâches / conditions de travail Le relieur-doreur perpétue un métier très ancien. Il avait jadis en charge la protection des manuscrits puis celle des livres imprimés. Aujourd’hui, on lui confie des ouvrages courants pour une reliure simple et, plus rarement, des manuscrits ou des livres précieux pour lesquels il réalise une reliure d’art utilisant des matériaux nobles et des techniques plus élaborées. Sur des livres anciens, il procède au démontage puis au nettoyage et enfin il relie à nouveau les cahiers entre eux en les cousant avec du fil de lin. Il restaure ensuite la couverture du livre, la plupart du temps fabriquée en cuir. Sur des livres plus communs ou ordinaires, il assemble les feuilles imprimées, les plie en cahiers puis les coud à la machine. Il peut également réaliser la dorure mais parfois cette dernière et le titrage sont confiés à un doreur extérieur. La dorure consiste avant tout à titrer les livres une fois reliés, opération finale d’importance, mais également à les embellir par de la décoration classique ou contemporaine. La dorure de style - à l’or et aux petits fers - requiert un savoir-faire très technique ainsi que de solides connaissances historiques et artistiques. La clientèle du relieur-doreur est variée : bibliothèques de l’État et organismes officiels, ateliers des Archives nationales, ateliers privés de reliure d’art, librairies anciennes et modernes de livres rares, centres culturels, collectionneurs d’éditions originales et autres bibliophiles. Il peut également travailler pour des structures intervenant dans des activités voisines telles que la gainerie et les cuirs et peaux. Le relieur-doreur doit être soigneux, patient et capable d’une forte concentration.

Salaires / revenus Comme salarié débutant dans un organisme d’Etat, le relieur-doreur gagne aux alentours du SMIC : 1 300 € brut par mois. Quand il est à son compte, ses revenus varient en fonction de la taille de son entreprise et de sa clientèle. S’il est restaurateur d’art ses prestations à la journée sont bien rémunérées : 300 à 450 € la journée.

Evolution professionnelle S’il n’est pas salarié d’un organisme d’Etat, musée ou autre, (très peu de débouchés), le relieur-doreur peut fonder son propre atelier ou entreprise. Il peut aussi évoluer vers des domaines voisins ou plus éloignés : publicité, édition, création graphique.

Etudes / formations Il existe plusieurs niveaux de qualification à partir du diplôme de fin d’études secondaires des métiers d’art, spécialité reliure-dorure :

  • le CAP arts de la reliure. Il est cependant vivement conseillé de poursuivre une formation complémentaire au CAP afin d’être en mesure de réaliser des travaux complexes sur des ouvrages anciens et de valeur. Le CAP se prépare en deux ans après la classe de troisième dans un lycée professionnel ou en apprentissage,
  • le BMA (brevet des métiers d’art) arts de la reliure et de la dorure est un diplôme à finalité professionnelle de niveau bac. Il se prépare en 2 ans après le CAP arts de la reliure,
  • le DMA (diplôme des métiers d’art) arts graphiques, arts de la reliure est un diplôme de niveau bac + 2 équivalent à un BTS. C’est un diplôme très pointu, orienté vers les techniques traditionnelles. Il se prépare en 2 ans après le BMA.

A droite, un livre relié illustrant les termes de base >> cliquez sur le livre pour accéder au lexique technique détaillé. Qui fabrique les livres ? : Pour sa réalisation, le livre est conçu par l’éditeur et confié à l’imprimeur.

Il est ensuite broché (couverture souple) ou relié (couverture rigide).

La reliure peut être industrielle, à savoir entièrement mécanisée, ou artisanale : on parle alors de reliure d’art.

Là c’est le geste du relieur qui prime, son savoir-faire et son “tour de main”.

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