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HISTORIQUE

L’Union Compagnonnique, qui fêtait en 1989 le Centenaire de sa création, est fière de ses origines. Elle incarne en effet la première tentative aboutie de rassemblement, en un même mouvement, des sociétés de Compagnons et des Devoirs que des différends avaient si longtemps séparés et dont les luttes fratricides avaient terni l’appartenance au même idéal. Elle a voulu inscrire sa philosophie d’unité dans son appellation.
En 1842 à Lyon, les « Anciens » des Devoirs de Maître Jacques et du Père Soubise, fondèrent une Société des Amis de l’Industrie, dans un but de secours mutuel. D’abord ouverte aux seuls Enfants de Maître Jacques, elle accueille en 1865 ceux de Salomon.
En 1864, à Lyon encore, la Société des Anciens Compagnons de tous les Devoirs Réunis vit le jour. C’est elle qui, voulant poursuivre l’œuvre d’Agricol Perdiguier, prit l’initiative d’un immense banquet réunissant tous les Compagnons, à la Rotonde le 2 avril 1865. Sous l’impulsion de Lucien Blanc, Provençal le Résolu, Compagnon Bourrelier-harnacheur du Devoir, ces deux Sociétés fusionnèrent en 1872.
En 1874 apparut une « Fédération Compagnonnique » placée sous le patronage des Trois Fondateurs. L’article 6 de ses statuts prévoyait : « Tous les Compagnons sont égaux, les rangs, les préséances sont abolis ». Elle est constituée par l’adhésion de vingt-sept sociétés de Compagnons retirés.
Cette Fédération devient l’UNION COMPAGNONNIQUE en 1889. Tout cela ne s’est pas fait sans mal, et l’énumération de tous les congrès nécessaires pour parachever cette œuvre serait fastidieuse. Mais qu’importe, une longue route, faite d’esprit d’entreprise et de volonté unitaire s’ouvrait désormais à l’Union Compagnonnique.
Le première guerre mondiale, ni la seconde ne l’épargnèrent pas. Ces épreuves furent surmontées, et l’Union, si elle ne prétend pas être la seule héritière des idées généreuses d’Agricol Perdiguier, tire sa fierté d’être la descendante directe de ceux qui, les premiers, ont accueilli le message de cet illustre précurseur.
L’Union Compagnonnique dont le siège national est à Versailles, dans la Maison des Musiciens Italiens, est un organisme confédéral dont le fonctionnement est analogue à celui des autre mouvements avec cependant des caractéristiques propres.
La nature des professions représentées : métiers du bâtiment, métiers de bouche mais aussi nombre de métiers d’art, métiers du cuir et bien d’autres encore. Un système de formation très personnalisé avec bien sûr des cours collectifs organisés par les Cayennes, des Colloques organisés par les responsables de métiers, mais l’élément essentiel est le dialogue permanent entre Compagnon et Jeune.
L’Union Compagnonnique accueille les jeunes à partir de 16 ans, ayant un C.A.P. minimum, après une période d’observation et de formation il devient « Sociétaire » et après la réalisation d’un premier travail il est « Aspirant ». Pour devenir Compagnon, il doit être âgé de moins de 37 ans et réaliser une œuvre d’un très bon niveau technique.
Les maisons qui accueillent les Jeunes et dynamisent le réseau local des adhérents s’appellent des « Cayennes », elles sont dirigées par un Président. Une « Mère » ou une « Dame-hôtesse » s’occupe de l’accueil et de l’hébergement des jeunes. Quelques sections locales gèrent un musée, un des plus important est celui de Nantes : le Manoir de la Haultière, la section de Paris en gère un dans le quartier des Halles. Du point de vue structurel l’Union Compagnonnique compte 25 sections locales en France et en Suisse.
Les dernières créations, la Section de Bordeaux en septembre 2000, ainsi que la Section de Sélestat en 2002, une nouvelle est prévue prochainement en Belgique.

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